Guide d’instrumentation des sources et nappes superficielles

par | 19 mars 2024

Sommaire

  • E

    1. Les différents types de captages

  • E

    2. La réglementation

  • E

    3. L’instrumentation d’un captage

  • E

    4. Acquisition et transmission des données

  • E

    5. Cas complexes

  • E

    6. Outil de chiffrage

  • E

    7. Méthodologie de projet

1. Les différents types de captages

Une source est un endroit où de l’eau va naturellement sortir du sol. Elles peuvent être pérennes, c’est à dire présentes tout au long de l’année avec plus ou moins de variation de débit. D’autres sont dites temporaires ou intermittentes, car elles ne sont présentes qu’une partie de l’année, ce qui est souvent dû à de fortes précipitations ou à la fonte des neiges.

Une nappe est toujours souterraine, mais sa position dans les milieux montagneux permet un captage gravitaire à l’aide de drains. Comme les sources, elles peuvent être pérennes ou intermittentes.

Un captage est l’ouvrage qui va servir au prélèvement de la ressource en eau. C’est une infrastructure d’origine humaine qui doit être adaptée à son milieu (forage, pompe, gravitaire…).

1.1 Types de captages

1.1.1 Source

Une source est par définition l’endroit où l’on voit jaillir l’eau provenant du sol. Elle est par la suite naturellement visible sous forme d’un cours d’eau, d’une mare ou d’un lac.

exemple de source 2

1.1.2 Nappe à écoulement gravitaire

Une nappe est parfois proche du terrain naturel. Elle est dite « superficielle ». On peut la détecter par un sol en permanence humide voir marécageux ou par une étude de terrain. Dans ce cas-là, des drains doivent être mis en place afin de drainer l’eau vers une chambre de captage. La mise en place de drain implique en général des travaux de terrassement car il est nécessaire de creuser pour leur enfouissement.

nappe à écoulement gravitaire
schéma source

1.2 Types de chambre de captage

Le fait d’être en présence d’une source ou d’une nappe drainée va entraîner une différence dans sa captation. Il existe différents types de captages pour chaque sorte d’écoulement, souvent déterminés par leur environnement et leur utilisation.

1.2.1 Regard simple

Il s’agit d’un trou vertical d’un à plusieurs mètres de profondeur, tubé en béton et généralement rond de 80cm à 1m de diamètre. A l’intérieur on trouve l’arrivée du ou des drains, ainsi que la crépine de départ, et souvent un trop-plein d’évacuation vers le milieu naturel.

Regard simple

1.2.2 Chambre avec bac

Dans cette configuration, le ou les drains convergent vers un bac rectangulaire. Il peut y avoir plusieurs bacs afin de casser les écoulement turbulents dus à une arrivée d’eau importante. La communication entre ces bacs se fait généralement par débordement (ou connexion libre puis débordement si plusieurs bac). La crépine de départ se trouve dans le dernier bac proche d’un trop-plein.

Chambre avec bac

1.2.3 Canal ou bac ouvert

Ces cas sont présents sur des sources. L’écoulement se faisant dans un bac ou canal maçonné directement à l’endroit où l’eau jaillie (exemple : fontaine, canal d’irrigation…). La source peut éventuellement être canalisée sur une courte distance jusqu’à son point d’accumulation.

Canal ou bac ouvert

2. La réglementation

Voici ce que la règlementation impose lors de l’exploitation d’un captage pour l’eau potable à destination des particuliers ou des collectivités :

2.1 La protection des captages d’eau potable

  • N

    La mise en place de périmètre de protection

  • N

    La mise en place de périmètre de protection étendue, en cas de risque de pollution accrue (origine agricole, …)

  • N

    Un détecteur d’intrusion au regard

2.2 L’analyse de l’eau

  • N

    L’analyse officielle du captage menée par l’ARS (Agence Régionale de Santé)

2.3 Le prélèvement

  • N

    La DUP (Déclaration d'Utilité Publique)

      • Peut imposer une limite de débit instantané et/ou volume journalier
      • Possibilité d’obligation de renvoi au milieu naturel
  • N

    L’autorisation de prélèvement et arrêté préfectoral

Périmètres
Objectifs
Description
Périmètre de protection immédiate (PPI)
Eviter les pollutions accidentelles et la détérioration des ouvrages.
Il correspond à l’environnement proche du point de captage. Le terrain le constituant doit être clos et acquis en pleine propriété par le maître d'ouvrage. Son rôle essentiel est d'empêcher la dégradation des ouvrages et d'éviter les déversements de substances polluantes à proximité immédiate du captage.
Périmètre de protection rapprochée (PPR)
Protéger le captage vis-à-vis de la migration souterraine des substances polluantes
Il correspond à la "zone d'appel" du point d'eau et vise à protéger le captage vis-à-vis de la migration souterraine de substances polluantes. Il peut être constitué de parcelles disjointes. A l'intérieur de ce périmètre, toutes les activités susceptibles de provoquer une pollution ponctuelle ou accidentelle sont interdites ou soumises à des prescriptions particulières.
Périmètre de protection éloignée (PPE)
Renforcer la protection de la ressource
Il correspond à la zone d’alimentation du point de captage d’eau, voire à l’ensemble du bassin versant et peut donc couvrir une superficie très variable. Il est créé pour renforcer la réglementation générale vis à vis des risques de pollution que peuvent faire courir certaines activités dans la zone concernée. Il permet de prendre des prescriptions particulières qui tiennent compte des spécificités locales.

3. L’instrumentation d’un captage

3.1 Pourquoi instrumenter un captage ?

Comme énoncé dans la partie 1, une source ou une nappe peut être pérenne ou temporaire. Dans notre cas, les captages exploités pour l’alimentation en eau potable sont, pour la plupart, pérennes, mais peuvent connaître de fortes variations de débits au cours des saisons. De plus, avec les épisodes de sécheresse de plus en plus fréquents, certaines sources ou nappes exploitées peuvent aussi être amenées à se tarir.

Le suivi des captages rentre dans le cadre de la surveillance de la réserve en eau potable. Il est indispensable à la pérennisation de l’alimentation de la population. Ce suivi se fait via une mesure régulière du débit tout au long de l’année, afin de connaître les variations saisonnières et vérifier si ces dernières sont normales (liées à la saison) ou exceptionnelles (hors de la moyenne de saison).

Un suivi régulier et rapproché d’un captage peut être compliqué dû à un manque de temps, de personnel ou de difficulté d’accessibilité au regard. L’instrumentation d’un captage est un moyen de pérenniser le suivi des ressources, tout en augmentant la précision de mesure. Il existe une grande variété de solutions que l’on peut adapter à chaque situation. Même lorsque les travaux d’infrastructure deviennent importants, la pose d’une instrumentation reste un atout non négligeable dans le suivi de la ressource.

3.2 Qu’est-ce que j’équipe ?

Une source ou une nappe captée est composée de ces différentes parties :

  • L’arrivée. Une ou plusieurs suivant le nombre de drains. Les différentes arrivées peuvent se jeter dans un même bac ou dans des bacs différents.
  • Le départ. Fait d’un tube crépiné dans la majeure partie des cas. Il se peut que certains captages alimentent plusieurs réservoirs, voire une habitation proche en directe. Dans ces cas-là, plusieurs départs seront présents.
  • Le trop-plein. Là aussi il peut y avoir la présence d’un ou plusieurs trop-pleins, le plus important étant celui proche de la crépine de départ.

Pour un suivi simple, il est nécessaire de connaître à minima le débit total du captage. Pour un suivi plus poussé il faudra mesurer les trois débits : arrivée, départ et trop-plein ; la dernière mesure étant la résultante (somme ou différence) des deux autres.

Lors d’un cas avec de multiples arrivées, on peut choisir de les mesurer de manière groupée ou séparément suivant l’information que l’on souhaite avoir (arrivée de différentes sources ou de plusieurs drains). Lorsqu’il y a la présence de plusieurs trop-pleins, attention aux possibles pertes entre les différentes zones qui peuvent gêner la mesure.

Dans la mesure du possible, on ne garde qu’un seul trop-plein proche du départ. La mesure de l’eau prélevée se fait en général au réservoir à l’aide d’un compteur. Attention toutefois à vérifier qu’il n’existe pas de trop-plein vers le milieu naturel au niveau du réservoir.

équipement des nappes

3.3 L’aménagement

Dans la majorité des cas, le débit d’une source ou d’une nappe à écoulement gravitaire, se mesure en faisant circuler l’eau à travers un seuil ou canal dimensionné sur lequel on vient mesurer la hauteur d’eau. Une formule permet de convertir cette hauteur en débit. Dans le cas où l’eau est canalisée via des tuyaux, l’utilisation d’un compteur est également possible. Nous allons voir en détail les différents systèmes.

3.3.1 Les seuils

  • En Vé : Ce sont les plus courants. Les angles normalisés sont 28,4° ; 53,8° ; 90° et 120° suivant le débit à mesurer (la normalisation est faite sur des tailles de coupe facile en fonction de la base et hauteur du triangle). Ils permettent de mesurer des débits faibles à moyens avec de grandes fluctuations.
  • Rectangulaire : Un peu moins courant, ce seuil est utilisé pour des débits élevés sans grandes fluctuations.
  • Trapézoïdaux : Plus rare, il s’agit de la combinaison des deux précédents. Ils permettent une mesure de débit élevé soumis à de grandes variations.

S’il n’est pas toujours évident de créer un bac avec seuil, il est possible d’adapter un caisson avec seuil intégré directement au niveau de la canalisation d’arrivée.

3.3.2 Les canaux

Qu’ils soient de type Venturi, Parshall, Khafagi ou autres, tous les canaux fonctionnent sur le même principe. Seule leur taille et leur forme varient. Leur utilisation dépendra donc du débit et du site. Ils s’utilisent plus souvent dans des canaux ouverts car ils demandent de la place pour leur installation. Leur pose se doit aussi d’être très précise (précision au millimètre).

3.4 L’instrumentation

3.4.1 Les capteurs de niveau

Les systèmes détaillés précédemment fonctionnent en association avec un capteur de niveau d’eau afin d’établir la relation niveau/débit. Tous possèdent différentes gammes de mesures et doivent être adaptés au site. Pour les sources, on retiendra les gammes les plus basses (0-1 m ou inférieur) qui apporteront une meilleure précision. On trouve différents types de technologies de mesure :

Piézorésistif
Sans-contact

Le capteur le plus répandu. Il fonctionne en immersion, il est donc facile à mettre en place. Il mesure une variation de pression grâce à une membrane piézorésistive. Il fonctionne en analogique et a une faible consommation en énergie. C’est le capteur le moins cher (de 400€ à 500€).

Capteur de niveau sans contact

Il se positionne au-dessus du plan d’eau et mesure la variation de niveau à distance (quelques centimètres à plusieurs mètres). Son implantation est importante et sa mise en place est un peu plus délicate. Sa consommation électrique est proche du piézorésistif. Sa précision est supérieure, mais son prix un peu plus onéreux (de 500€ à 600€). On distingue deux types de sans-contact, le radar qui est insensible à l’environnement extérieur (variation de température, humidité…) et l’ultra-son qui est un peu plus précis, mais sensible à l’environnement extérieur et perd en précision lors d’écoulements turbulents.

3.4.2 Compteurs

Plutôt présent dans la distribution, c’est une solution peu onéreuse (500€) et avec peu d’entretien, mais pas toujours évidente à mettre en place. Il doit se trouver sur une conduite en charge, avoir une tête émettrice et être connecté à une télégestion capable de convertir un volume en débit.

Capteur

3.4.3 Autres solutions

Les équipements présentés précédemment sont ceux utilisés couramment. Il existe d’autres systèmes qui, suivant l’installation, peuvent s’avérer plus pratiques, mais moins précis. Plus anecdotiques, ils ne sont pas à privilégier face à d’autres systèmes plus courants et donc plus éprouvés. Voici quelques exemples :

Débimètres
Débitmètre à roue ou palette
Effet Doppler

Il existe plusieurs technologies de débitmètre (effet Coriolis, ultrason, turbine,…), chacun ayant ses avantages et inconvénients. Le type de débitmètre le plus utilisé est le débitmètre électromagnétique. C’est aussi le moins cher (2500€). La pose de ce matériel en milieu naturel présente trois principaux inconvénients. Tout d’abord, il doit impérativement être utilisé sur une canalisation en charge. Cela demande donc une installation particulière au niveau de la tuyauterie. Le second, est qu’il demande une alimentation électrique en 230V ou batterie lithium. C’est pourquoi ce système est utilisé plutôt sur des arrivées de réservoirs. Pour finir, il est sensible à la corrosion et demande de l’entretien. Pour être compatible avec de la télégestion, il doit être équipé d’une sortie digitale.

Ce type de débitmètre permet une utilisation sur des canalisations non en charge.

Capteur de niveau sans contact

Le dernier système présenté est la mesure de débit par effet Doppler. Ce système permet une mesure directe en positionnant simplement l’appareil dans le passage de l’eau. Outre son prix élevé, il présente deux défauts pour le calcul de débit d’une source. Premièrement, il est prévu pour des espaces larges, dans de l’eau courante, donc réservé aux canaux ouverts et aux gros diamètres de canalisation (>400mm). Second point, cette technologie s’appuie sur la présence de matières en suspension dans le milieu aquatique. Dans la plupart des cas, la pureté de l’eau de source fait énormément baisser la précision de l’appareil. Il peut toutefois être intéressant de se tenir informé de l’évolution de cette technologie.

4.1 Les automates

Automate

Les automates sont les appareils les plus complets. On peut y travailler la donnée directement avant de la transmettre, venir y connecter plusieurs capteurs de différents types. Leur grandes capacités les rend aussi plus énergivores. Même si une batterie et un panneau solaire peuvent subvenir à leur besoin électrique, il est conseillé de ne les utiliser qu’en présence de courant domestique 230V.

4.2 Les enregistreurs de données autonomes

Les enregistreurs de données avec ou sans communications, couramment appelé loggers (ou dataloggers), sont de mini-automates bridés. On ne peut venir y connecter qu’un nombre limité de capteurs et tous les types ne sont pas acceptés (rare sont les loggers qui acceptent les sondes numériques). Tous les modèles ne se valent pas. Là ou certains pourront faire un prétraitement de la donnée, d’autres se contentent de l’envoyer telle quelle. Dans notre cas, il est intéressant d’utiliser un datalogger capable de convertir le niveau d’eau en débit (ou un volume en débit).

Les avantages des dataloggers sont multiples. Premièrement ils sont autonomes électriquement. A piles ou sur batterie, leur autonomie va de quelques mois à plusieurs années (10 ans théorique, 5 à 6 ans en condition réelle). Autre point important, ils sont étanches à la pluie et à l’humidité (pas à l’immersion), ce qui permet une installation plus facile, là ou un automate devra être protégé par un coffret électrique. Et vu qu’ils sont prévus pour de l’acquisition pure, ils permettent de stocker un grand nombre de données qui peuvent être récupérées physiquement en les connectant à un PC. Un grand nombre possède un modem interne et permettent de la télétransmission, point auquel on attachera une grande importance.

Enregistreur de données autonome

4.3 Réseaux

Une fois la donnée acquise, il y a deux méthodes pour la récupérer. Comme énoncé précédemment, nous pouvons venir récupérer la donnée manuellement sur l’appareil, mais la solution la plus intéressante est bien sûr d’automatiser l’envoi des données à distance. Pour cela le système de télégestion doit posséder un modem et une connexion au réseau. Il existe différents réseaux utilisables :

  • GPRS/3G/4G : C’est le plus connu de tous, puisqu’il s’agit du réseau utilisé par les téléphones mobiles et smartphone. Pour passer par cette solution, le datalogger devra contenir un modem 3G ou 4G, une carte SIM ainsi qu’un abonnement opérateur. Il existe des abonnements multi-opérateurs qui permettent une sélection automatique du meilleur réseau (5€/mois).
  • Satellite : L’emplacement des sources en moyenne et haute montagne, n’est pas toujours propice au réseau téléphonique. En l’absence de réseau mobile, la communication par satellite est une bonne alternative. L’abonnement reste plus élevé (de 20€ à 30€/mois) pour un coût de matériel équivalent. Toutefois, la démocratisation de la technologie entraine une baisse progressive du coût des forfaits.
  • Réseaux bas débit : Les plus connus sont le LoRa Wan et SigFox. Souvent tributaires des réseaux téléphoniques classiques, ils sont donc plus efficaces en zone urbaine et peu présent en zone rurale et vallonée. Leur utilisation demande un peu plus d’aménagement, mais ils permettent un échange de données là où les réseaux opérateurs seront trop faibles. L’abonnement est en revanche bien moins cher (5€ pour plus de 100 capteurs).

Dans le cas où aucun réseau n’est disponible à la télétransmission, l’utilisation d’un logger enregistreur peut être judicieux. Cela permettra d’acquérir des données quotidiennes, en prévoyant un passage sur site une ou deux fois par an.

4.4 Récupération des données

Suivant la méthode ou le produit utilisé, les données ne seront pas transférées de la même façon. Soit elles seront directement envoyées sur le serveur client, soit elles transiteront par la plateforme du fabricant.

  • Envoi direct : Dans ce cas, l’automate ou le datalogger est programmé avec les identifiants du serveur client et envoie les données dans un dossier sur le serveur (en général via un protocole FTP ou SFTP). Les données peuvent donc être traitées directement à partir des fichiers envoyés.
  • Via plateforme : Pour cette solution, le fabricant du datalogger récupère les données et les met à disposition du client via une plateforme web. Suivant les fournisseurs, un fichier avec les données peut être également transféré au client. Le seul avantage de cette solution est la visualisation des données sur la plateforme web du fabricant, mais cela possède un coût et le client devra payer un abonnement pour ce service. De plus, bien souvent l’envoi est suffisant, car les données sont par la suite gérées par une plateforme de visualisation interne ou proposé par un autre prestataire. 

5. Cas complexes

Ci-dessous, nous allons aborder deux cas particuliers, mais qui correspondent à des situations que l’on rencontre régulièrement.

5.1 Prélèvement et droit d’eau

L’eau appartient et profite au propriétaire du terrain. Il peut donc l’exploiter comme il le souhaite, excepté si cette dernière forme un cours d’eau (ruisseau, rivière…) en sortie de parcelle. Si cette ressource est exploitée par la commune ou un syndicat, ces derniers doivent passer une convention ou contrat avec le propriétaire de la source.

Dans le cas où le captage se situe sur la propriété de la commune, ce dernier n’est pas soumis à un droit d’eau à l’avantage des habitations poches. Au gestionnaire d’établir intelligemment des règles de partage s’il le désire.

Prélèvements et droit d'eau

5.2 Structure immergée ou inaccessible

Il se peut que certains captages soient entièrement immergés ou ayant des arrivées ou des départs cachés.

Dans le premier cas, s’il n’est pas possible d’abaisser le trop-plein, nous pouvons chercher à instrumenter directement l’arrivée du captage ou sa canalisation en amont. Sinon il faudra multiplier les points de mesures en équipant le départ (ou arrivée au réservoir) et la sortie du trop-plein.

L’autre solution valable pour les deux cas, est une reprise totale du génie civil. Cette dernière solution est bien entendu très onéreuse (pouvant aller de plusieurs milliers d’euros à plusieurs dizaines de milliers d’euros), mais c’est aussi l’occasion de repartir avec un captage sain, aux normes et adapté à l’instrumentation.

6. Outil de chiffrage

Tableau 2 : Résumé des coûts pour l’aide au chiffrage d’une instrumentation

Élément
Description
Prix
Datalogger (avec télégestion)
Enregistre, converti, stock et envoi la donnée.
1500€
Capteur
Mesure le niveau d’eau.
500€
Seuil
Permet la conversion hauteur-débit grâce à une encoche normalisée.
500€
Plaque de séparation
Crée un bac supplémentaire ou rehausse un existant.
1000€
Plaque de séparation avec seuil
Crée un bac supplémentaire avec seuil intégré.
1500€
Compteur
Mesure le volume sur une canalisation en charge.
500€
Débitmètre
Mesure le débit sur une canalisation en charge.
1500€
Main d’œuvre (journée pour une personne)
Représente le prix approximatif pour une journée de travaux
450€
Abonnement opérateur
Représente le forfait mensuel de l’abonnement téléphonique.
5€/mois

Une journée de travaux est rarement effectuée par une personne seule. Il est donc conseillé de doubler le prix de la main d’œuvre afin d’y inclure un deuxième intervenant.

Les prix ci-dessus sont établis sur une moyenne proposée par les fournisseurs. Ils peuvent varier selon le fabricant, la technologie, la précision ou le matériau choisi. De même que l’accessibilité du captage et la difficulté des travaux peuvent faire varier la main d’œuvre.

7. Méthodologie de projet

Tableau 3 : Diagramme de Gant pour la gestion temporelle du projet

Action
Description
Durée (jours ouvrés)
Formalisation de la solution
Création de la fiche du captage.
Une demi-journée pour la création de la fiche et la réflexion de la ou des solutions d’instrumentations.
Visite approfondie
Seconde visite pour vérification et choix final du matériel et de la solution.
Idem que pour la première visite.
Diagnostic
Lié à la seconde visite, un passage caméra pour vérifier l’état des drains si besoin.
Compter une demi-journée supplémentaire en plus de la visite.
Chiffrage final
Chiffrage exacte des travaux et du matériel.
Prévoir une semaine pour le regroupement de tous les devis fournisseurs.
Commande
Commande du matériel avec temps de livraison.
Délai le plus long. Il faut compter jusqu’à 6 semaines pour certains fournisseurs.
Travaux
Exécution des travaux sur place.
Une journée à deux pour un cas simple. Une semaine à un mois si reprise du génie civil.
Validation
Vérification des travaux et de la réception des données.
Compter un à deux jours correspondant au délai d’envoi des données pour vérification.

Cette méthodologie ne prend pas en compte toutes les démarches administratives utiles au déploiement du projet, mais fastidieuses et rarement réductibles.

La durée de préparation de la mission varie en fonction de la charge de travail de l’entreprise responsable des travaux. Attention, dans certains cas, le site n’est pas accessible toute l’année (neige, boue…). Un planning de mission devra toujours être établi par avance avec l’entreprise chargée des travaux.

Pour la partie « diagnostic », l’intervention d’une entreprise spécialisée peut être à prévoir si l’installateur n’est pas en mesure d’exécuter le passage caméra. Une inspection vidéo de drain est plus complexe que pour un forage (rupture de drain, drain comblé, source en réseaux karstiques…).

8. Exemples de réalisations

9. Liste de partenaires

La pose de l’instrumentation est extrêmement importante. C’est en grande partie de cela que provient la précision de mesure. Il est donc important de travailler avec une entreprise compétente et fiable. imaGeau vous partage une liste de partenaire avec lesquels elle a déjà travaillé et qu’elle recommande.

Picto indicateurs d'exploitation

HydrauDiag

534 Rue Marius Petipa
34080 Montpellier
Tél. : 06 11 10 55 24
Email : f.pillet@hydraudiag.com
Picto indicateurs d'exploitation

HydroService

36, rue du Cerf
67350 UBERACH
Site web : https://www.hydroservices.net/
Tél. : 03 88 07 50 06
Fax : 03 88 07 50 09
Email : accueil@hydroservices.net

Picto indicateurs d'exploitation

Ceneau

265 Avenue de l’Industrie
34 820 TEYRAN – France
Site web : https://ceneau.com/
Tél. : +33(0)4.67.04.16.43
Fax : +33(0)4.67.52.08.55

Picto indicateurs d'exploitation

Tetraedre France

1 impasse des Puyots
65310 ODOS – France
Site web : https://www.tetraedre.com/
Tél. : 06 80 16 14 45
Email : fabien.levard@tetraedre.com

Picto indicateurs d'exploitation

Saur

Les exploitants tel que la Saur, ont des équipes dédiées et sont à même d’effectuer les travaux d’instrumentation et de génie civil. Voici une liste de contacts par région :

Région
Contact
Coordonnées
PACA
Anthony GAYRAL
anthony.gayral@saur.com
04 94 01 37 90
06 50 86 88 27
Auvergne Rhône
Hervé TOURNIAIRE
herve.tourniaire@saur.com
04 75 00 12 23
06 80 48 83 06
Rhin Bourgogne Loire
Océane THOMAZEAU
oceane.thomazeau@saur.com
07 60 58 62 85
Hauts-de-France
Anne-Claire LELEU
anne-claire.leleu@saur.com
03 64 47 93 53
Languedoc-Rousillon
Vincent GAUZE
(34, 11, 66)
vincent.gauze@saur.com
04 67 66 52 34
07 61 31 27 52
Languedoc-Rousillon
Jean-Christophe GLOUTON
(30, 48)
jean-christophe.glouton@saur.com
04 66 68 72 83
06 76 72 33 13
Atlantique
Jean-Jacque LABROUSSE
jean-jacques.labrousse@saur.com
05 46 51 37 10
06 65 51 08 73
Bretagne
Eric DUVEAU
eric.duveau@saur.com
02 99 52 08 79
06 87 86 30 74
Limousin
Laurent PUGNET
laurent.pugnet@saur.com
05 55 17 31 34
07 62 48 70 98
Pyrénées Garonne
Vincent SAVIGNAC
vincent.savignac@saur.com
02 96 85 64 15
06 74 94 74 26

L’entreprise ci-dessous n’est pas un installateur, mais propose des solutions de communication par satellite complète (logger intelligent + transmission de donnée).

Picto indicateurs d'exploitation

HioTee

Cap Alpha – 3 avenue de l’Europe
34830 Clapiers
Site web : https://www.hiotee.com/
Email: contact@hiotee.com

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